- raisiné
-
• 1508; de raisin1 ♦ Jus de raisin concentré et pris en gelée. Confiture (notamment de poires, de coings) préparée avec ce jus.2 ♦ (1808) Arg. Sang.⊗ HOM. Résiné, résiner.⇒RAISINÉ, subst. masc.A. — Confiture obtenue à partir de jus de raisin, parfois de vin doux, auquel on ajoute souvent des fruits (poires, coings en particulier). Tartine de raisiné. Elle ne manquait pas de préparer le raisiné à la fin des vendanges (CHARDONNE, Dest. sent., I, 1934, p. 59).B. — P. anal. (de couleur), arg., vieilli. Sang. Synon. raisin (v. ce mot C 5). Jamais révolution pareille [à celle du 4 septembre] (...) pas une goutte de raisiné versée (La Petite lune, 1878-79, n ° 13, p. 2).Prononc. et Orth.:[
], [
-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1508 résiné « vin cuit de moût tout frais ou de moût et de grains de raisins cuits ensemble » (MICHEL MENOT, Sermons, F ° 86, c. 2 ds Rev. du XVIe s., t. 7, 1920, p. 118); 1606 raisiné (CRESPIN); b) 1788 « fruits confits au moût de raisin » (FÉR. Crit. t. 3); 2. 1808 arg. « sang » faire du raisiné « saigner du nez » (HAUTEL). Dér. de raisin; suff. -é; le sens 2 p. anal. de couleur. Fréq. abs. littér.:12. Bbg. CHAUTARD Vie étrange Argot 1931, p. 493. — SAIN. Argot 1972 [1907] p. 99.
raisiné [ʀezine; ʀɛzine] n. m.ÉTYM. 1606; résiné, 1508; de raisin.❖1 Confiture préparée avec du jus de raisin concentré (auquel on peut ajouter des poires, des coings, etc.).1 (…) elle ne manquait pas de préparer le raisiné à la fin des vendanges (…)J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 36.2 Fig. (1807, raisinet, in Esnault). Argot. Sang répandu.2 Si j'avais seulement levé la main, dit-il aux pensionnaires, ces trois mouchards-là répandaient tout mon raisiné sur le trimar domestique de maman Vauquer.Balzac, le Père Goriot, Pl., t. II, p. 1014.♦ Sang versé; combat meurtrier.3 Quand, après quatre années de raisiné, les gens de haut lieu eurent estimé que cela suffisait, ils dirent aux guerriers : « Cessez le feu ! » à l'aide d'un clairon. Sans cet ordre, ils y seraient encore. Ils auraient tenu cent ans, tout de même que les aïeux.Henri Calet, la Belle Lurette, p. 142.❖HOM. V. Résiné.
Encyclopédie Universelle. 2012.